A PROPOS DE GBV WESTAFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.

Mali : le témoignage de Aisha

“Mon mari a continué à me tourmenter et me menaçait de prendre mes enfants et de me tuer. La vie n’était pas facile et c’est par la grâce de Dieu que j’ai survécu...”

GBV : Déni de ressources et violence émotionnelle

#FemmePasEsclave
#ViolencesConjugales

Brisons le silence.
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Je m’appelle Aisha et j’ai 29 ans. Je suis mariée et je suis la 2eme épouse. J’ai 3 enfants dont deux filles et un garçon. Nous sommes réfugiés au Mali venant du Niger. Mon mari ne subvient pas à mes besoins substantiels ni des enfants. Il fait des petits travaux mais ne me donne jamais l’argent des condiments.

Il donne à la première épouse seulement. Mon mari est abusif et m’insulte souvent. Il refuse que je travaille mais je me débrouille pour nourrir mes enfants. Je fais la tresse et la lessive pour les gens. Je me sentais souvent triste et découragée.

Quand mon mari a découvert que je travaillais il s’est fâché et a dit qu’il ne veut plus me voir. Je suis partie avec mes enfants. J’ai été hébergée par une famille que je connaissais dans la communauté. Mon mari a continué à me tourmenter et me menaçait de prendre mes enfants et de me tuer. La vie n’était pas facile et c’est par la grâce de Dieu que j’ai survécu. Une cliente que je tressais m’a parlé de services qui aide les femmes et m’a mis en contact avec une dame d’une ONG.

La dame de l’ONG m’a écouté. Je cherchais depuis longtemps quelqu’un avec qui parler. La dame m’a mise en confiance et j’ai pu me décharger. Elle m’a parlé d’autres services qu’ils offrent. J’ai pu bénéficier d’un appui en cash. J’ai pleurée de joie le jour de la distribution car je ne s’imaginais pas avoir une telle somme dans ma vie. J’ai déménagé un peu loin de mon mari dans 1 pièce avec une court commune. J’ai pu rejoindre une tontine pour générer des revenus et j’ai acheté des vivres. Je suis reconnaissante de l’appui car je suis plus autonome. Je suis toujours en contact avec la dame de l’ONG. Je vais bien.

Menaces, insultes, déni des ressources économique, chantage émotionnel… Ces formes de violence émotionnelles sont souvent sous-estimées au Mali, bien que leur impact sur les femmes et leur enfant soit très important. Prendre soin de sa femme profite à toute la famille.

Pour en savoir plus sur le déni de ressource et la violence émotionnelle

Déni de ressources, d’opportunités ou de services : déni de l’accès légitime à des ressources/actifs économiques ou à des opportunités de subsistance, et à des services éducatifs, sanitaires ou autres services sociaux. On parle de déni de ressources, d’opportunités et de services, par exemple, lorsqu’on empêche une veuve de recevoir un héritage, lorsque les revenus d’une personne sont confisqués de force par son compagnon intime ou un membre de sa famille, lorsqu’une femme se voit interdire l’usage des moyens de contraception, lorsqu’on empêche une fille d’aller à l’école, etc. Les cas de pauvreté générale ne devraient pas être consignés.

 

Violences psychologiques / émotionnelles : Infliction de douleurs ou de blessures mentales ou émotionnelles. Entre autres exemples : menaces de violence physique ou sexuelle, intimidation, humiliation, isolement forcé, poursuite, harcèlement verbal, attention non souhaitée, remarques, gestes ou écrits de nature sexuelle et/ou menaçants, destruction de biens précieux, etc.

 

Ressources :

 

Rapport analytique sur la situation des violences faites aux femmes et aux filles et des avancées réalisées au niveau du continent de l'Afrique

 

Outil de classement de la violence basée sur le genre (GBVIMS)

A PROPOS DE GBV WEST & CENTRAL AFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.