A PROPOS DE GBV WESTAFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.

République Centrafricaine : le témoignage de Khadija

“Un jour, en allant faire la lessive au bord d’une source d’eau, un homme en arme inconnu m’a suivie. Dans la brousse alors que j’étais seule, il m’a prise de force et m’a violée...”

GBV : Viol 

#NonAuViol #RCA #JeSorsSerreine

Brisons le silence.
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Je suis Khadija, une jeune femme réfugiée qui a vécu dans un camp de réfugiés pendant 9 ans. Je suis mère d’une fille de 7 ans. Le père de mon enfant nous a abandonnés depuis 5 ans. 

Après la fermeture du camp, certains réfugiés ont opté pour l’intégration locale. Etant une femme seule cheffe de ménage, j’ai aussi choisi cette option afin de bénéficier d’une assistance pour stimuler mes activités génératrices de revenus (AGR) en attendant de pouvoir obtenir ma carte de séjour.

Je me suis installée en ville après avoir quitté le camp. Le quartier où j’habitais était entouré d‘hommes en armes (milices). Un jour, en allant faire la lessive au bord d’une source d’eau, un homme en arme inconnu m’a suivie. Dans la brousse alors que j’étais seule, il m’a prise de force et m’a violée.

Après ce viol, je ne me suis pas confiée à mes proches de peur d’être répudiée par ma communauté (musulmane). Un mois après, souffrant de malaises accompagnés de vomissements, je me suis rendue à l’hôpital où on m’a annoncé que j’étais enceinte d’environ 1 mois.

Ma grande sœur, avec qui je vivais m’a alors rejetée et mise à la porte avec ma première fille. Aujourd’hui ma deuxième fille issue du viol a 9 mois. 

J’ai été référée et prise en charge par une ONG médicale, partenaire du HCR. J’ai tout perdu et ne peux plus exercer d’activité. C’est très difficile pour moi de subvenir à mes besoins et aux besoins de mes filles. Je vis aujourd’hui chez ma mère et je ne parviens pas à reprendre le cours normal de ma vie puisque je suis isolée et je souffre beaucoup du rejet de ma communauté.

La violence basée sur le genre est un défi qui affecte la santé et bien-être des femmes et filles au Mali. Lorsque les femmes et les filles prospèrent, les familles et les sociétés prospèrent. Il est temps de mettre fin à la violence basée sur le genre et de soutenir les survivantes.

Pour en savoir plus sur le viol

1. Viol : pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion d’un objet dans le vagin ou l’anus.

 

2. Agression sexuelle : toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, ainsi que les baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses. Les MGF/E sont un acte de violence qui lèse les organes sexuels ; elles devraient donc être classées dans la catégorie des agressions sexuelles. Ce type d’incident n’englobe pas les viols (qui consistent en un acte de pénétration).

 

3. On considère qu’en région WCA, 1 femme sur 3 a subi une agression sexuelle, et 1 sur 5 un viol.

 

Ressources : 

 

Outil de classement de la violence basée sur le genre (GBVIMS)

 

Argumentaire islamique pour la promotion des droits de la femme et de l’enfant au Niger

 

A PROPOS DE GBV WEST & CENTRAL AFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.