A PROPOS DE GBV WESTAFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.

Cameroun : le témoignage de Maeva

“Il m’a demandé un second sachet. Lorsque je suis entrée à la maison pour aller en chercher, il m’a suivie dans la maison. Il m’a poussé sur le canapé et il a enlevé mon caleçon puis il m’a violée.”

GBV : Viol 

#JeLeConnais #Viol
#Cameroun

Brisons le silence.
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J’ai 12 ans et j’ai été violée par un ami de mon père qui venait souvent à la maison. C’était un samedi dans l’après-midi, ma mère n’était pas là (elle était en voyage), mon père était au travail et mes frère et sœurs étaient au champ. Je suis restée seule à la maison pour vendre dans l’échoppe devant la maison.

C’était un samedi dans l’après-midi, ma mère n’était pas là (elle était en voyage), mon père était au travail et mes frère et sœurs étaient au champ. Je suis restée seule à la maison pour vendre dans l’échoppe devant la maison.

Tonton est arrivé et a garé sa moto comme il le faisait d’habitude, il a demandé le whisky en sachet, il m’a donné l’argent et je l’ai servi. Il m’a demandé un second sachet. Lorsque je suis entrée à la maison pour aller en chercher, il m’a suivie dans la maison.

Il m’a poussé sur le canapé et il a enlevé mon caleçon puis il m’a violée. J’ai criée mais il n’y avait personne. Lorsqu’il a terminé, il a redémarré sa moto puis il est reparti. Je n’ai rien dit à personne pendant des jours. J’étais couchée, j’avais très mal au bas ventre et des blessures sur mon sexe.

Ma tante a pensé à la fièvre jaune. Lorsqu’elle a voulu me purger avec des remèdes traditionnels, elle a constaté les blessures que j’avais. Je lui ai alors raconté ce qui s’était passé. 

Mes parents m’ont emmenée dans un centre de santé où j’ai reçu les soins et le médecin nous a remis un certificat médico-légal. Mon père et moi sommes ensuite allés au foyer communautaire, rencontrés un travailleur social du partenaire HCR, à qui il a expliqué ce qui m’est arrivé.

Le travailleur social a discuté avec moi et je me suis sentie rassurée. Par la suite, le travailleur social a conseillé à mon père de porter plainte et il nous a référés vers l’Unité de Protection Légale du HCR présente ce jour-là au foyer communautaire. Le personnel du HCR qui nous a reçus a conseillé à mon père de porter plainte, ce qui a été fait. Pendant toute la procédure au tribunal, nous avons été accompagnés par un avocat qui travaille avec le HCR et celui qui a abusé de moi a été condamné à une peine de prison.

J’ai continué à aller à l’école malgré ce qui s’est passé car, bien que mes camarades et le personnel enseignant aient été informés de ce qui m’est arrivé, ils ne m’ont pas repoussée et ne se sont pas moqués de moi.

Je voudrais dire aux enfants de ne pas avoir peur de parler à leurs parents surtout lorsqu’il y a quelque chose qui ne va pas ou lorsque l’on nous a fait du mal car nous avons droit à la protection. Malgré ce que j’ai subi, je reste une fille comme toutes les autres, je veux continuer mes études et plus tard aider des jeunes filles qui ont eu à subir les mêmes violences.

La violence basée sur le genre est un défi qui affecte la santé et bien-être des femmes et filles. Lorsque les femmes et les filles prospèrent, les familles et les sociétés prospèrent. Il est temps de mettre fin à la violence basée sur le genre et de soutenir les survivantes.

Pour en savoir plus sur le viol

1. Viol : pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion d’un objet dans le vagin ou l’anus.

 

2. Agression sexuelle : toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, ainsi que les baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses. Les MGF/E sont un acte de violence qui lèse les organes sexuels ; elles devraient donc être classées dans la catégorie des agressions sexuelles. Ce type d’incident n’englobe pas les viols (qui consistent en un acte de pénétration).

 

3. On considère qu’en région WCA, 1 femme sur 3 a subi une agression sexuelle, et 1 sur 5 un viol.

 

Ressources : 

 

Définitions : Outil de classement de la violence basée sur le genre (GBVIMS)

 

Rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur les Violences sexuelles liées aux conflits

A PROPOS DE GBV WEST & CENTRAL AFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.