A PROPOS DE GBV WESTAFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.

Niger : le témoignage de Mahamane

“Ils me tiennent par les pieds et les bras. Ils me violent à tour de rôle. Je crie, j’ai mal, personne ne m’entend... je viens de me faire violer dans le pays qui était censé me protéger.”

GBV : Viol / Viol collectif

#LGBTI #JeSuisMoi
#ViolCollectif

Brisons le silence.
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Je m’appelle Mahamane et je suis un réfugié qui ne parle que l’arabe. J’ai fait la connaissance d’un jeune nigérien qui parle aussi l’arabe à l’endroit où je me rends souvent pour prendre du thé. Je suis heureux d’avoir un nouvel ami avec qui je peux échanger.

l est très cool et m’a proposé une virée un jour. On a pris rendez-vous le lendemain. Je ne connais pas très bien la ville et je suis très réservé. Je suis un homosexuel et là d’où je viens les homosexuels sont discriminés. Mon ami ne le sait pas.

Le jour du rendez-vous il m’envoie dans un endroit très éloigné où il y a des orangers. Cet endroit dispose d’une très grande clôture avec des jardin. Je ne sais pas pourquoi, mais mon ami me fait des avances sexuelles. Je suis tout heureux, je viens de rencontrer quelqu’un comme moi. J’accepte ses avances et nous faisons l’amour.

Tout à coup, 3 jeunes surgissent de nulle part. Je me rends compte que ce sont ses amis. Ils me tiennent par les pieds et les bras. Ils me violent à tour de rôle. Je crie, j’ai mal, personne ne m’entend.

Après leur forfait, il me battent et s’en vont. Un homme âgé vient à mon aide et me conduit dans le centre où je vis grâce à l’aide du HCR. Je rencontre un personnel du HCR. Je lui explique ce qui m’est arrivé. Je lui explique que j’ai été violé par 4 personnes.

Je suis pris en charge. Mais aujourd’hui, j’ai si peur que je n’arrive pas à sortir. J’ai perdu la confiance, je viens de me faire violer dans le pays qui était cense me protéger. Mais j’ai pu compter sur un personnel du HCR formidable qui continue de me suivre et de s’assurer que je vais de mieux en mieux.

Telle est mon histoire.

La violence basée sur le genre est un défi qui affecte la santé et bien-être des femmes, filles et hommes. Il est temps de mettre fin à la violence basée sur le genre et de soutenir les survivant(e)s.

Pour en savoir plus sur le viol

1. Viol : pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même superficielle), à l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. S’applique également à l’insertion d’un objet dans le vagin ou l’anus.

 

2. Agression sexuelle : toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, ainsi que les baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses. Les MGF/E sont un acte de violence qui lèse les organes sexuels ; elles devraient donc être classées dans la catégorie des agressions sexuelles. Ce type d’incident n’englobe pas les viols (qui consistent en un acte de pénétration).

 

Ressources : 

 

Définitions : Outil de classement de la violence basée sur le genre (GBVIMS)

 

Quand aimer devient un crime : la criminalisation des relations entre personnes de même sexe en Afrique Subsaharienne, Amnesty International, 2013

A PROPOS DE GBV WEST & CENTRAL AFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.