A PROPOS DE GBV WESTAFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.

Gambie : le témoignage de Marma

"J’ai informé mon partenaire de mon état de grossesse. Mais sa réponse a été qu’il n’était pas prêt à être père, donc il m’a donné 300 dollars pour faire un avortement..."

GBV : Déni de ressources, d’opportunité ou de services/ Violence Psychologique

#RespectDuCorpsDeLaFemme
#NonALaViolencePsychologique #Gambie 

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Je suis une réfugiée en Gambie. Bien que mon histoire se soit produite il y a très longtemps, les souvenirs demeurent toutefois frais dans mon esprit.

Il y a dix-huit ans, je suis tombée amoureuse d’un homme et nous avons entretenu une relation et avons cohabité ensemble. Pendant la période où nous étions ensemble, je me suis rendue compte que j’étais enceinte. J’ai informé mon partenaire de mon état de grossesse. Mais sa réponse a été qu’il n’était pas prêt à être père, donc il m’a donné 300 dollars pour faire un avortement. Je me suis plutôt rendue à l’hôpital pour faire une échographie et le médecin m’a dit que la grossesse était de trois mois et que j’allais probablement avoir un petit garçon. J’étais excitée mais effrayée d’avoir à faire un avortement.

Finalement, j’ai décidé de garder mon bébé, mais j’avais peur de donner naissance au bébé en pensant que mon partenaire pourrait nuire au bébé.

Pendant ma grossesse qui avait atteint les sept mois, j’ai décidé de me rendre au Mali où se trouvait mon cousin. Après avoir accouché, je suis revenue en Gambie mais je n’ai jamais eu de contact avec le père de mon fils à ce jour. J’ai élevé seule mon fils seule avec le soutien d’une autre personne. En tant que mère célibataire, cela n’a pas été facile, mais je fais de mon mieux pour travailler comme aide-ménagère ; au même moment, j’ai entrepris quelques petites affaires pour me permettre de donner une vie meilleure à mon fils.

Menaces, insultes, déni des ressources économique, chantage émotionnel… Ces formes de violence émotionnelles sont souvent sous-estimées au Mali, bien que leur impact sur les femmes et leur enfant soit très important. Prendre soin de sa femme profite à toute la famille.

Pour en savoir plus sur le déni de ressource et la violence émotionnelle

Déni de ressources, d’opportunités ou de services : déni de l’accès légitime à des ressources/actifs économiques ou à des opportunités de subsistance, et à des services éducatifs, sanitaires ou autres services sociaux. On parle de déni de ressources, d’opportunités et de services, par exemple, lorsqu’on empêche une veuve de recevoir un héritage, lorsque les revenus d’une personne sont confisqués de force par son compagnon intime ou un membre de sa famille, lorsqu’une femme se voit interdire l’usage des moyens de contraception, lorsqu’on empêche une fille d’aller à l’école, etc. Les cas de pauvreté générale ne devraient pas être consignés.

 

Violences psychologiques / émotionnelles : Infliction de douleurs ou de blessures mentales ou émotionnelles. Entre autres exemples : menaces de violence physique ou sexuelle, intimidation, humiliation, isolement forcé, poursuite, harcèlement verbal, attention non souhaitée, remarques, gestes ou écrits de nature sexuelle et/ou menaçants, destruction de biens précieux, etc.

 

Ressources :

 

Rapport analytique sur la situation des violences faites aux femmes et aux filles et des avancées réalisées au niveau du continent de l'Afrique

 

Outil de classement de la violence basée sur le genre (GBVIMS)

A PROPOS DE GBV WEST & CENTRAL AFRICA EXPOSED

Ces témoignages de réfugié(e)s, déplacé(e)s internes et autres personnes relevant du Mandat du UNHCR ont été collectés avec leur consentement éclairé. Survivant(e)s de différentes formes de VBG, dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, leurs prénoms ainsi que leur pays d’origine ont été modifiés. Les photos sont illustratives.